Chef Kevin Ramasawmy
Kevin Ramasawmy
Chef Exécutif au Bar George et Léo Tremblant.
Né et élevé à Maurice, Kevin a très tôt développé une passion pour la cuisine grâce aux repas familiaux et à l'hospitalité chaleureuse de ses parents. Après avoir déménagé à Montréal à l'âge de 19 ans, il a gravi les échelons dans certaines des meilleures cuisines du pays, en se formant auprès des chefs renommés Anthony Walsh au Canoe et Victor Barry au Splendido. Son passage au restaurant Daniel, étoilé au guide Michelin, à New York, lui a permis de perfectionner son art, en combinant les techniques françaises avec des influences internationales. Aujourd'hui, Kevin fait preuve de créativité, de précision et de passion, apportant une touche moderne à la cuisine classique et célébrant le lien entre les saveurs, les gens et les histoires partagées autour de la table.
Quel ingrédient local canadien aimez-vous utiliser en cuisine ?
Le sirop d'érable du Québec, sans hésitation. Il est pur, polyvalent et profondément symbolique du terroir canadien. Je l'utilise bien au-delà des desserts, dans les marinades, les vinaigrettes ou même pour glacer les légumes et les viandes rôtis. Il apporte une profondeur de douceur caramélisée qui ancre instantanément un plat au Canada.
Votre plat canadien préféré à cuisiner ?
L'un de mes plats préférés à cuisiner est le magret de canard poêlé avec un jus au whisky et à l'érable, des légumes-racines rôtis et une gastrique à l'épine-vinette sauvage, un équilibre parfait entre le sucré, le terreux et le riche. Pour le préparer, je recommande d'utiliser la poêle en acier inoxydable All-Clad D3, parfaite pour obtenir une peau de canard croustillante et dorée tout en faisant fondre la graisse de manière uniforme. Ensuite, pour finir la sauce et rôtir les légumes, j'utilise la sauteuse en acier inoxydable All-Clad D5, qui permet de conserver et de contrôler la chaleur de manière uniforme.
Votre conseil culinaire n° 1 pour les gourmets ?
Assaisonnez, goûtez et rectifiez à chaque étape. Une bonne cuisine consiste à construire des couches de saveurs, et pas seulement à assaisonner à la fin. Et ne précipitez pas le processus, respectez le temps nécessaire aux ingrédients, qu'il s'agisse de laisser reposer la viande, de réduire une sauce ou simplement de laisser les légumes caraméliser correctement.
Votre restaurant local préféré ?
À Montréal, j'adore Beba, son énergie, sa créativité et la façon dont il met en valeur les ingrédients québécois sont une source d'inspiration. Chaque assiette semble personnalisée et la carte des vins est tout simplement exceptionnelle. Cela nous rappelle que la simplicité et l'âme... moins c'est plus.
Qui sont vos héros méconnus ?
Il y en a tellement, mais je citerais le chef Anthony Walsh, du restaurant O&B. Sa cuisine est honnête, audacieuse et profondément ancrée dans l'identité canadienne, sans jamais paraître forcée. Il fait partie de ces chefs qui repoussent sans cesse les limites de leur art tout en restant terre-à-terre et sincères. Parmi les talents émergents, je dois mentionner le chef Donnel, mon chef de cuisine au Bar George, un homme discret mais puissant qui dirige chaque jour avec précision, humilité et passion.